Le saviez-vous ? Votre corps, plus particulièrement votre appareil urinaire, est une machine de production d’électricité à part entière ? Nous savions déjà que chauffer l’eau d’une douche avec de l’urine était possible. Aujourd’hui nous pouvons carrément contribuer à la sauvegarde de la planète simplement en laissant la nature agir. L’université de Bristol travaille sur le développement de cette nouvelle énergie durable. Nous vous expliquons.

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La production d’électricité avec votre urine : l’urinetricité

La science fait également des progrès dans le domaine des toilettes : en effet, la production d’électricité est désormais possible simplement en urinant. Pour cela il faut utiliser un urinoir équipé de piles à bactéries (ou piles microbiennes).

Les piles à bactéries sont des piles à combustibles abritant des microbes se nourrissant d’urines. L’urine leur permet de croître et d’engendrer la production d’électricité, de l’ordre de quelques Watts. La production en électricité est suffisante pour éclairer la pièce sanitaire ou encore pour recharger des téléphones portables.

Le principal responsable des recherches, Ioannis Ieropoulos, a décidé d’appeler cette production d’énergie « l’urinetricité ».

Ce concept a été testé sur le campus de l’université de Bristol fréquenté par des centaines d’étudiants, il a permis d’alimenter à lui seul le système d’éclairage du campus durant plusieurs jours. Ce test témoigne de son potentiel intéressant.

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L’urinetricité : une énergie renouvelable ?

Cette nouvelle source énergétique pourrait devenir indispensable dans la conjoncture actuelle d’appauvrissement des ressources naturelles et énergies fossiles.

L’urinetricité est déjà en application pour les plantes en se servant de la photosynthèse.

Le concept de l’urinetricité a été inventé en 2015, depuis lors on a découvert, selon une étude parue dans le journal Plos One, qu’uriner sur des piles à bactéries permettait également d’éliminer les agents pathogènes des eaux sales (responsables de la transmission de certaines infections et maladies hydriques).

L’urinetricité fait donc d’une pierre deux coups, son exploitation à long-terme pourrait se montrer très avantageuse dans les pays en voie de développement ou encore des urinoirs mobiles et autonomes.

Imaginons équiper des urinoirs à piles microbiennes dans les festivals par exemple, le bénéfice pourrait s’avérer immense : des centaines de festivaliers pour les plus petits et des centaines de milliers voire des millions pour les plus grands qui consomment des litres de boissons. Ce procédé a d’ailleurs été testé lors du dernier festival de Glastonbury

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